Les manufactures royales ou impériales

Les fibres de lin et de chanvre offrent jusqu’au milieu du XXe siècle toutes leurs qualités aux vaisseaux à voiles de la Marine. Cordages et toiles à voiles leurs permettent d’accomplir leurs missions militaires, scientifiques ou commerciales. Nés de la volonté de Louis XIV et de Colbert, son ministre des finances et secrétaire d’Etat à la marine en 1669, d’importants arsenaux militaires sont construits à partir du XVIIe siècle à Brest, Lorient, Rochefort, Toulon, Marseille… De longues corderies et ateliers de toiles à voiles et toiles d’habillement y sont aménagés.

 

Les arsenaux fournissent alors la majorité des commandes des manufactures de toiles de chanvre et de lin de Bretagne. A la manufacture rurale de Noyal-sur-Vilaine est adossée une Manufacture royale à Rennes regroupant une main d’oeuvre ouvrière permanente permettant de répondre avec plus de souplesse aux commandes de la Royale. La manufacture dispersée de Locronan répond également avec de moins en moins d'efficacité aux commandes de la Marine. En 1685, la Manufacture de Pontaniou est fondée à Brest. Celle-ci emploie des filles de mauvaises vie maintenues en maison de correction. Un nouvel atelier plus vaste est construit en 1746 puis 1763 et utilise comme main d’oeuvre les forçats du bagne de Brest ainsi que des femmes de marins.