LA Mécanisation

À la fin du XVIIIe et début du XIXe siècle, la concurrence avec les étoffes venues des comptoirs coloniaux du monde entier (soieries, indiennes, coton…) et le processus d'industrialisation né dans le nord de l'Europe, amènent les négociants à repenser la fabrication des toiles locales.

Des fabriques de toiles sont créées pour répondre aux demandes importantes de la Marine. En parallèle, le fonctionnement des corderies est également profondément modifié par les avancées technologiques.

Les négociants, acteurs moteurs des manufactures, réunissent les ouvriers dans des ateliers ruraux, notamment les tisserands. C’est le premier pas vers l’industrialisation.

Dans le Finistère, ils rassemblent des capitaux et fondent la société linière du Finistère, sur les bords de l’Élorn à Landerneau. Ils font appel aux savoir-faire agricoles, techniques et commerciaux des pays du Nord, aux ouvriers anglo-saxons rompus au travail mécanique. Une communauté écossaise s’installe à proximité du site.

Dans les Côtes-d’Armor, la collecte des capitaux n’a pu se faire. Les négociants ont donc installé de petites unités de transformation dans les campagnes : les teillages, qui ont souvent utilisé la force hydraulique des moulins pour fonctionner.