INDUSTRIE TEXTILE

 

Textile et dérivés – industrie et artisanat

 

Les fibres de lin sont présentes dans l'enveloppe externe de la tige. La transformation de la plante nécessite un processus mécanique aux étapes suivantes : l'égrenage, l'étirage, le broyage et le battage. Il est obtenu des fibres longues, la filasse et des fibres courtes, l'étoupe. Le peignage de la fibre est le plus souvent réalisé par les teilleurs. La fibre est parcellisée, calibrée et étirée sous forme de rubans dorés et lustrés, prêts à être filés.

 

Aux outils antiques que sont les brayes et les peignes, encore utilisés pour les démonstrations de découverte des fibres, a succédé le matériel industriel.

 

La filature comprend différentes opérations permettant de transformer les fibres en fil. Régularisé et étiré le ruban devient mèche et est ensuite filé en appliquant une torsion, suivant différentes techniques, selon le type de fil à produire.

 

La dernière étape de traitement des tissus s'effectue en 4 catégories d'interventions : le blanchiment, la teinture, l'impression et les apprêts.

 

Les tissus fabriqués sont utilisés pour le linge de maison : serviettes de toilette, serviettes de table, mouchoirs … l'ameublement : rideaux, tissu mural, capitonnage, et les vêtements. Leur capacité élevée d'absorption de l'humidité, leur solidité, leur facilité de lavage, leur excellente tenue de la couleur, leur résistance au rétrécissement, les rendent très adaptés à ces usages.

 

Les plus beaux tissus de lin sont produits en Europe. Le principe reste le même, insérer le fil de la trame entre deux nappes formées par les fils de la chaîne. Le matériel de tissage fait l'objet de progrès ininterrompus et et de nombreux perfectionnements bénéficiant de techniques de pointe.

 

Les tissus se déclinent en serge, chevron, prince de Galles, double tissage, velours, gaze, satin ou encore linon, batiste, métis, kelsech d'Alsace, linet, cambraisine, crinoline, coutil, berlinge, « ballins ».

 

La maille de lin vit, elle aussi, sa révolution, en pur lin ou en mélange. Le tricotage, qui est récent, atténue la froissabilité des articles tels tee-shirts, sweet-shirts, pull-overs. Une nouvelle génération de fils extra-fins, réguliers et lisses permettent de réaliser des mailles de lin sensuelles, souples et élastiques.

 

Le passage du lin pur aux mélanges avec d'autres fibres permettent l'obtention de tissus moins froissables et aux aspects nouveaux. L'utilisation de la laine et d'autres fibres d'hiver avec le lin, apportant des qualités de thermorégulation, le fait entrer dans les collections d'hiver.

 

Il est à noter que 85% de la production linière française représentant 50% de la production mondiale, part vers la Chine

 

En ce qui concerne le chanvre son utilisation est connue depuis la nuit des temps pour la confection de vêtements et aussi les voiles des navires ainsi que les cordes et cordages. Lors des deux dernières guerres mondiales, il a servi à la confection des vêtements militaires.

 

La culture moderne se poursuit pour la papeterie, la fabrication de papiers spéciaux : papiers fins et résistants comme le papier bible, le papier cigarette et le papier des billets de banque. Mais c'est surtout dans l'éco-construction et l'isolation que ses fibres et la chènevotte prennent une place de plus en plus importante.

 

A signaler aussi que, de nos jours, le premier jean français en chanvre vient de naître, inventé et fabriqué au cœur des Cévennes, vendu pour ses qualités thermorégulatrices, sa robustesse, son aspect naturellement chiné.